Par ce communiqué de presse (voir la traduction en allemand ICI), la Fédération des Associations de Suisse Romande (FATSR) et la Türkische Gemeinschaft Schweiz (TGS) sont heureux de constater que, grâce aux bons offices de la diplomatie suisse, les pourparlers entre Turcs et Arméniens ont abouti, aujourd’hui 10 octobre 2009, à la signature des Protocoles de Zurich.
Ces protocoles constituent une feuille de route et permettront à la Turquie d’ouvrir sa frontière avec son voisin arménien, fermée depuis 1993 suite à l’occupation par l’Arménie de 20% du territoire de l’Azerbaïdjan, pays turcophone. Cette frontière, définie par les traités de droit international, notamment ceux de Kars (1921) et de Lausanne (1923), est contestée par la diaspora arménienne, à laquelle le Président arménien Serge Sarkissian a répliqué récemment: « L’Union soviétique a reconnu le Traité de Kars à cinq reprises, et quand nous avons rejoint la Communauté des Etats Indépendants [en 1991] … nous nous sommes engagés à respecter tous les accords signés par l’Union soviétique ».
Alors que, tout comme la FATSR et la TGS, les Etats-Unis, l’Union Européenne, ainsi que de très nombreux pays et organisations internationales approuvent sans réserve ces protocoles, la diaspora arménienne s’y oppose et exige même du gouvernement arménien leur rejet.
Au lieu de se soucier de cette réalité économique, l’unique préoccupation de la diaspora est « la reconnaissance par la Turquie du génocide arménien » qui, une fois obtenue, aboutira selon elle naïvement — au mépris de tous les traités internationaux — à des revendications territoriales et à des demandes de réparations, comme cela est clairement formulé dans une déclaration récente faite par des activistes arméniens en Suisse.
Nous regrettons cet “enfermement génocidaire” car nous estimons que l’avenir des relations entre les peuples turc et arménien s’inscrit dans un processus de réconciliation où la recherche de la vérité historique a sa place, à condition qu’elle se fasse dans un esprit d’ouverture et de liberté.