Dans cet article publié dans “Bilan” du 15 octobre 2013 sur les causes des récents drames liés à l’immigration clandestine, notre Fédération s’exprime sur les conséquences désastreuses des paroles non tenues de l’Union Européenne à l’égard de la Turquie.
Ci-dessous, un extrait de l’article:
S’il n’est pas possible d’ouvrir les frontières de l’Union européenne, faute de quoi elle serait submergée, il n’est pas non plus réaliste de vouloir stopper toute immigration clandestine. La défunte RDA avait tenté de verrouiller ses frontières pour empêcher toute sortie : on sait ce qu’il en est advenu. Or, c’est exactement ce que tente de faire l’UE à ses frontières terrestres. Au principal poste-frontière entre la Turquie et l’UE, appelé Kapikule côté turc et Kapitan Andreevo côté bulgare, le passage légal prend, selon la presse turque, facilement douze heures. La Turquie a entièrement refait la douane de Kapikule dans les années 2007/2008 pour plaire aux Européens.
Qu’a-t-elle obtenu en échange? Rien. Les Turcs ont toujours besoin de visas pour se rendre en Europe. Ils ont tenté de porter l’affaire devant les instances européennes pour faire appliquer un accord déjà ancien qui prévoit la levée du visa mais ils ont été déboutés, comme le relève Celâl Bayar, président de la Fédération des Associations turques de Suisse romande et petit-fils du président de la République turque. “C’est à l’instigation de De Gaulle et d’Adenauer que mon grand-père, en 1959, a initié le processus d’intégration de la Turquie”, souligne-t-il.