
Le journaliste Mohammad Farrokh analyse l’attention que porte les politiciens suisses à une Turquie, qui, dans le contexte de l’affaire de la flottille de Gaza, se profile au Proche-Orient comme une nation musulmane qui commence à compter. Il prend pour exemple l’assemblée constituante du groupe parlementaire Suisse-Turquie qui a eu lieu le 8 juin 2010 à Berne.
Notre Fédération avait ouvré, dès sa création en 2007, pour qu’un tel groupe soit formé en vue de renforcer les liens très anciens qui lient la Suisse et la Turquie. Nous avions approché les autorités des deux pays et surtout avions mobilisé des parlementaires suisses (et turcs par la suite) pour qu’ils joignent de groupe parlementaire.
Lors du déjeuner de l’assemblée constituante, nos membres du Comité directeur avaient été immédiatement frappés par la présence de quelques députés connus soit pour leur méconnaissance de la Turquie, soit pour leur turcophobie connue. Nos membres ont dû prendre la parole à plusieurs reprises suite à l’intervention de ces mêmes députés. Notre président, Celâl Bayar, à même était obligé de souligner qu’il devait d’abord s’agir d’un “groupe d’amitié” et que s’il devait avoir l’équivalent à Ankara, il devait absolument se doter de statuts ad hoc. A notre demande, ces statuts ont été finalement rédigés en version française, allemande et turque. Seule la version turque comportera le mot “amitié” !
Dans son article, Mohammad Farrokh fera un état des lieux de l’économie et de la position géopolitique de la Turquie et s’attardera sur les liens de ce pays avec Israël.