Nous apprenons par la Tribune de Genève du 28 octobre 2013 que le Mémorial du “génocide arménien” sera installé dans le Parc de l’Ariana.
Pour rappel, le point de départ de cette triste affaire est la Motion M-759, votée suite à des manœuvres du lobby arménien au niveau du Conseil municipal appuyées par le Conseiller administratif de l’époque, Patrice Mugny, connu pour être ouvertement anti-turc par métier. La Motion en elle-même est basée sur des faits et des arguments fallacieux, voire mensongers.
Nous vous invitons à prendre connaissance de l’éclairage qu’apporte le dossier d’expertise qui fait office de contre-argumentation aux lignes directrices de cette motion.
L’emplacement initialement prévu pour ce mémorial était le Bastion de Saint-Antoine en Vieille-Ville de Genève. Suite à de vives et nombreuses oppositions des Genevois, un nouvel emplacement a été déniché par les porteurs de ce projet: le Parc de l’Ariana, sous les fenêtres de l’ONU. Les lieux changent, mais restent de prestige!
Les associations turques de Suisse et de Genève en particulier s’opposent à ce monument, car il stigmatise leur communauté et fait perdurer un sentiment de haine rampante. Les promoteurs du projet cherchent à désamorcer leur propre bombe avec des slogans lénifiants comme “œuvre humaniste”, “œuvre universelle tournée vers l’avenir, qui ne cible personne, surtout pas les Turcs …”. Personne n’est évidemment dupe.
Ce mémorial est également contraire aux intérêts de la Suisse et de Genève. En effet, en acceptant son édification sur son territoire, Genève prend position de facto pour l’une des parties du conflit qui oppose l’Arménie à la Turquie. En piétinant ainsi sa nécessaire neutralité, Genève renie le rôle de facilitateur qu’elle a l’ambition de jouer dans le cadre de conflits internationaux.
Les rencontres multipartites portant sur la Syrie peuvent-elles se tenir à Genève, si celle-ci prenait position pour l’un ou l’autre des protagonistes en conflit ?
Les rencontres concernant l’Iran peuvent-elles se faire à Genève, si celle-ci se met dans le camp de l’un ou de l’autre ?
Concernant le conflit entre l’Arménie et la Turquie, Genève peut, comme dans les cas cités ci-dessus, jouer un rôle de facilitateur entre les parties, en offrant, par exemple, un cadre pour les réunions de la commission d’historiens prévue par les Protocoles de Zurich de 2009 que notre Fédération a été la seule ONG à soutenir dès la première heure (voir ICI un de nos communiqués).
Ces enjeux internationaux peuvent peut-être échapper à une autorité communale. L’autorité cantonale par contre– de même que la Confédération – ne peut faire abstraction de ces enjeux. Elle est tenue de veiller aux intérêts supérieurs du canton et à la dimension internationale de ceux-ci, et par conséquent d’exercer son rôle de contrôleur et de décideur in fine.
Nous voyons dès lors que l’élection du prochain Conseil d’Etat le 10 novembre 2013 revêt une importance capitale. En effet, concernant la “mémoire à l’Ariana”, comme le formule la Tribune de Genève, “le Canton doit encore donner son feu vert”. Et au cas où le Conseil administratif ferait fi de l’opposition des citoyens d’origine turque et piétinerait leur opinion et sentiment, tous nos espoirs reposeraient sur l’Etat.
Nous vous enjoignons tous à consulter notre présentation des enjeux sur notre site, avec nos questions aux candidats et leurs réponses. Suivez également notre Newsletter N° 21 et Newsletter N° 20, et surtout n’oubliez pas de voter le 10 novembre!
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