
Les médias en ont largement parlé, un sarcophage romain exceptionnel, volé en Turquie, puis découvert par la douane suisse dans un entrepôt des Ports Francs de Genève, vient d’être restitué à la Turquie, après une procédure judiciaire de 7 ans. Le sarcophage retournera au mois de septembre en Turquie, où il sera exposé au musée d’Antalya.
Une fois de plus, l’on voit que le vol d’un trésor patrimonial est simple et rapide, mais que sa restitution est complexe et longue. Ainsi, de nombreux pays (Grèce, Turquie, Egypte, Irak, Syrie, …) luttent pour récupérer des trésors dont ils été spoliés, victimes du trafic illicite d’œuvres d’art au profit de collectionneurs et même de musées…
Le sarcophage romain, sur les flancs duquel sont représentés les 12 travaux d’Hercule, a été sculpté avec une finesse remarquable, au 2ème siècle après Jésus-Christ.
Il sera exposé du 22 juin au 2 septembre 2017 à l’Université de Genève, Uni Bastions, rue de Candolle 5, 1205 Genève (salle des montages, allée Jura, 2ème sous-sol), et le public genevois est invité à le découvrir (entrée libre).
La saga du sarcophage romain, avec son épilogue heureux, est un magnifique exemple de coopération entre la Suisse et la Turquie, tant au niveau judicaire, policier, politique que scientifique, universitaire et culturel.
Elle illustre l’amitié de vieille date et la coopération entre les deux pays.
La qualité exemplaire de cette collaboration a été également relevée par Mme Irina Bokova, directrice de l’UNESCO, lors de la cérémonie d’ouverture de l’exposition du sarcophage dans les murs de l’Uni de Genève le 19 juin 2017.
Le ministre turc de la culture M. Nabi Avci, le Conseiller d’Etat M. Pierre Maudet, le recteur de l’Université M. Yves Flückiger ont, par leur présence et leur discours au cours de la même cérémonie, marqué la très grande importance de l’événement.
Quel contraste avec la zizanie semée par la triste affaire du “mémorial arménien de Genève”, qui continue à troubler les relations entre les deux pays !
Mal venue d’abord au Bastion Saint-Antoine en Vieille-Ville de Genève, puis au Parc de l’Ariana sous les fenêtres de l’ONU, la construction de ce mémorial s’est maintenant rabattue sur le Parc Trembley, provoquant l’ire et l’opposition des habitants du quartier, qui ont porté l’affaire devant les tribunaux.
Si le mémorial devait malgré tout se construire, avec ses 9 pylônes gigantesques de 8 mètres chacun, coulés dans des socles en béton, il dénaturerait un lieu paisible et serein, dédié au délassement et aux loisirs, en foulant aux pieds la clause de non constructibilité afférente au parc.
Bizarrement, le mémorial se ferait au nom de la “mémoire commune des Genevois et des Arméniens” ! C’est là le comble du cynisme, car la mémoire des Genevois en particulier et des Suisses en général leur rappelle amèrement les attentats sanglants des terroristes arméniens sur le sol genevois et suisse, et leurs nombreuses victimes innocentes, dans les années 1970 et 1980 !
Il faut dire non à ce mémorial, dire non à la perpétuation de la haine. Il faut écrire maintenant la belle page de la réconciliation et de l’amitié.