
Depuis le milieu des années 70, des cérémonies ont lieu à travers le monde pour célébrer la mémoire des fonctionnaires, diplomates turcs, de leurs familles et des innocents de toutes nationalités victimes d’un terrorisme arménien qui n’a pas connu de frontières.
La Suisse fut l’un des pays qui souffrit le plus de cette déferlante terroriste. De nos villes, Genève, fut particulièrement touchée dans sa chair, brutalement et à maintes reprises. La « mémoire des Genevois » — la vraie, celle qui n’est pas sélective et qui ne sert pas un lobby ethnocentrique — leur rappelle l’horreur de la terrible vague d’attentats arméniens qui a ébranlé la Cité de Calvin : bombes, morts, blessés, vengeances après arrestations des terroristes arméniens ; en tout, Genève, « Ville de Paix », sera secouée 10 fois en 4 ans, de 1978 à 1982 !
Il y a 37 ans, le mardi 9 juin 1981, Mehmet Savaş Yergüz, secrétaire du Consulat de Turquie à Genève, qui venait de quitter son travail fut lâchement assassiné de trois balles tirées par un jeune Arménien fanatisé, Mardiros Jamkochyan, membre de l’organisation terroriste ASALA, dont l’idéologie fut inspirée de celles qui animaient les mouvements révolutionnaires qui se distinguèrent dans l’empire ottoman à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, notamment par la prise d’otages à la Banque ottomane (1896), par l’attentat à la bombe qui rata le sultan Abdülhamit II, mais tua une quarantaine de passants (1905) et par l’assassinat du maire de Van, l’Arménien loyaliste Bedros Kapamaciyan (1912). En effet, le principal de ces mouvements justifiant et glorifiant les actes terroristes, était la Fédération révolutionnaire arménienne (la FRA, crée en 1890 et qui existe toujours); or, l’ASALA, co-fondée par le pasteur arméno-bernois James Karnusian, est née d’une scission de la FRA en 1972 au Liban.
Pas plus aujourd’hui qu’à l’époque, Jamkochyan n’exprimera ni remords ni regrets aucuns ! Le magazine suisse l’Hebdo, aujourd’hui fermé, lui avait consacré un sidérant reportage en décembre 2016 qui avait valu, d’ailleurs, à la rédaction plusieurs recriminations de la part de lecteurs et du Consulat général de Turquie. Le terroriste a toujours été considéré comme un « héros » par le régime d’Erevan comme l’atteste d’ailleurs un document – en notre possession – de l’Union arménienne de Charité « Gtoutiun » de la République d’Arménie qui demandait aux autorités helvétiques de transférer le terroriste en Arménie pour lui garantir « la résidence permanente, du travail, du logement et toutes les autres conditions nécessaires pour (y) mener une vie normale. » !
Je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu’un terroriste. »
François René de Chateaubriand
Si la mémoire de Mehmet Savaş Yergüz fut honorée par le passé, c’est la première fois qu’une cérémonie à son hommage est organisée sur le domaine public genevois, à quelques pas de l’endroit où il fut assassiné.
Chaque fois qu’une tragédie particulière se produit, on sent immédiatement un sursaut de solidarité et des liens qui se raffermissent. Le défi est de faire durer ce sentiment.
Pour ce faire et renforcer le sens de recueillement que nous tenons à donner à cet événement, les discours qui seront prononcés par différentes personnalités et par les citoyens que nous encourageons à venir exprimer leurs sentiments, seront enrichis d’interludes de musique classiques turques et européennes.
Nous invitons et encourageons tous nos membres, amis ainsi que les représentants de la presse à assister à la cérémonie solennelle à la mémoire de Mehmet Savaş Yergüz qui se tiendra à :
Promenade de l’Observatoire – Genève
en face du 5, rue Ferdinand-Hodler (un chapiteau pouvant accueillir 200 personnes assises y sera dressé)
Samedi 9 juin 2018, de 15h00 à 16h30
Nous nous réjouissons de vous retrouver à cette occasion.