Avant-propos
Nous avons déjà parlé sur notre site, à trois reprises, de la victoire turque du 30 août 1922, en référence au 30 août 1922, jour de la bataille de Dumlupınar sur les forces d’invasion grecques. Commencée le , l’offensive turque effectue une percée le . Les Grecs, malgré des moyens militaires supérieurs, sont finalement battus le
A l’occasion du centenaire de ce succès, nous y revenons à nouveau.
Cette victoire — l’une des plus grandes légendes héroïques de l’histoire militaire mondiale — est l’aboutissement de la Guerre d’Indépendance. Une année plus tard, la République turque sera proclamée le 29 octobre 1923…
Une victoire entachée par les crimes et atrocités grecs
Comme nous le rappelions l’an dernier, le débarquement grec du 15 mai 1919 à Izmir fut justifié par un mensonge : des menaces de « massacres » parfaitement imaginaires, étayées par de faux documents (les faux étaient très en vogue au lendemain de la Première Guerre mondiale). Ce qui n’eut rien d’imaginaire, par contre, ce furent les crimes forces grecques et des civils qui les soutenaient, comme en atteste le rapport de la commission franco-anglo-italo-américaine (composée des généraux Georges Bunoust, Steuart Hare et Alfredo Dallolio, ainsi que de l’amiral Mark L. Bristol, assistés par le lieutenant Luigi Villari, secrétaire général) .
Voilà ce que ce rapport dit :
N° 13. — Sur le chemin qu’ils ont parcouru entre la place du Konak et le bateau Patris où ils furent enfermés, les premiers convois de prisonniers comprenant des officiers et soldats, ainsi que le Vali (ndlr : le gouverneur) et des fonctionnaires furent l’objet de brutalités de la part de la foule qui les accompagnait et même de quelques soldats grecs qui les escortaient.
Tous ces prisonniers furent volés. Tous devaient crier “Zito Venizelos” et marcher avec les mains levées. Quelques-uns furent massacrés. »
Or, « à part une ou deux exceptions, les officiers grecs n’ont exercé sur leurs hommes aucune action pour empêcher les violences. »
Ce ne sont pourtant pas les « violences » qui ont manqué :
N° 14. — Le 15 mai et jours suivants les troupes grecques ont arrêté arbitrairement environ 2 500 personnes, parmi lesquelles un certain nombre d’enfants de moins de 14 ans. Le personnel et les élèves de quelques écoles furent même enfermés sur le Patris. Bon nombre de ces prisonniers furent maltraités, pillés et détenus pendant plusieurs jours dans des conditions d’hygiène inacceptables.
N° 15. — Pendant les journées du 15 et du 16 mai de nombreux actes de violences et de pillages furent exercés en ville contre les personnes et les habitations turques. Les fez furent arrachés et les Turcs n’osèrent plus sortir avec cette coiffure. De nombreuses femmes furent violées. Quelques assassinats furent commis. Ces violences et pillages furent exercés le plus souvent par la populace grecque de la ville, mais il a été prouvé que des soldats y prirent part et que l’autorité militaire ne prit que tardivement des mesures efficaces pour y mettre fin.
N° 16. — Le nombre de tués et blessés le jour de l’occupation de Smyrne par les troupes grecques est estimé de façon différente par les autorités turques et grecques. Ces nombres sont environ les suivants :
Grecs : soldats ; 2 tués, 6 blessés ; civils ; 20 tués [par des soldats grecs les ayant pris pour des Turcs parce qu’ils portaient le fez], 20 noyés, 60 blessés.
Turcs : 300 à 400 victimes (tuées ou blessées).
N° 17. — Après que la nouvelle du débarquement des forces grecques à Smyrne fut connue dans les villages des environs, les habitants grecs commencèrent à piller les maisons turques et à voler le bétail turc ; quelques Turcs furent également tués dans différents villages. »
L’indignation des consuls occidentaux (français, britannique, italien, américain, suédois…) et des hauts-commissariats à Istanbul força le commandement grec à instituer une cour martiale, qui condamna quarante-huit Grecs (dont trois à mort) et douze Arméniens, en sus de treize Turcs et d’un Juif, condamnés pour apaiser la population grecque, la cour martiale suscitant, par son extrême politisation, le plus profond scepticisme (pour ne pas dire pire) des observateurs occidentaux [1].
De fait, par la suite, malgré toutes les protestations et toutes les révélations, le commandement se garda bien de punir quiconque, sauf certains volontaires arméniens [2]. La journaliste française Berthe Georges-Gaulis, veuve de son confrère suisse Georges Gaulis, reproduit dans un de ses livres un long passage du journal tenu par une missionnaire catholique, sœur Marie, sur la bataille d’Aydın, en juin 1919.
Nous en extrayons ces lignes :
Mardi 24 juin. […] Pendant deux heures on entend la fusillade et à 8 heures du soir les troupes grecques rentrent en ville après avoir mis le feu au village d’Emie où ils s’étaient retranchés. Les soldats portaient à la pointe de leurs baïonnettes tout un butin, produit de leurs pillages ; leurs compatriotes les acclamaient comme s’ils revenaient de la conquête du monde.
Samedi 28 juin. — Un nouveau détachement grec va faire une battue dans la même région. Vers 11 heures du matin recommence la fusillade qui se continue avec acharnement toute la journée. Les Grecs ont installé des mitrailleuses sur des maisons du quartier Israélite et tirent de là sur les quartiers turcs qui commencent à flamber. Les Turcs veulent fuir, mais on les enferme dans des maisons en flammes ou on les chasse à la pointe de la baïonnette pour pouvoir piller plus librement la maison…
Beaucoup sont massacrés. Vers 6 heures du soir, plusieurs de ces familles turques venaient nous demander asile. Toute la nuit l’incendie se propage et prend des proportions terrifiantes. Il se communique aux quartiers chrétiens. Les Turcs sont assassinés en pleine rue par les Grecs [3]. »
Il ne fut jamais question, pour les officiers grecs, de punir leurs soldats, pourtant coupables de graves violations des conventions de Genève (1864) et La Haye (1899), cette dernière ayant été plus tard intégrée à une autre convention de Genève, signée en 1949.
La ville d’Aydin et ses environs, purgés de leurs habitants, où près de 10 000 bâtiments civils en été détruits ou endommagés
De même, s’agissant des massacres, pillages et incendies perpétrés dans la péninsule de Yalova en 1921, la commission d’enquête de la Croix-rouge internationale, présidée par le Suisse Maurice Gehri, observe :
L’enquête a été menée d’une manière impartiale. Tous les témoignages qui s’offraient, tant grecs et arméniens que turcs, ont été entendus. La mission est arrivée à la conclusion que des éléments de l’armée grecque d’occupation poursuivaient depuis deux mois l’extermination de la population musulmane de la presqu’île.
Les constatations faites — incendies de villages, massacres, terreur des habitants, coïncidences de lieux et de dates — ne laissent place à aucun doute à cet égard. Les atrocités que nous avons vues ou dont nous avons vu les traces, étaient le fait de bandes irrégulières de civils armés (tcheti) et d’unités encadrées de l’armée régulière (ndlr : grecques) [4]. »
Or, il poursuit ainsi :
Nous n’avons pas eu connaissance de cas où ces méfaits aient été empêchés ou punis par le commandement militaire. Les bandes, au lieu d’être désarmées et dissipées, étaient secondées dans leur action et collaboraient la main dans la main avec des unités régulières encadrées. »
Et pour donner une idée de l’ampleur des crimes, citons encore une fois Maurice Gehri :
Dès l’arrivée du capitaine Papagrigoriou, les incendies et les massacres étaient allés leur train. 16 villages avaient été brûlés, dont les survivants, très peu nombreux, s’étaient réfugiés à Yalova et dans les 2 villages subsistants, Samanli et Ak-Keuï. Tout le reste de la population, environ 6,000 personnes, avait disparu [5]. »
Quant aux survivants, l’officier de marine et écrivain français Claude Farrère nous donne cette description saisissante :
Mais rien n’approche en horreur à la Goya les campements de réfugiés, épars sur la terre nue, sans literie, sans paille même, et qui serre leur cercle sinistre autour d’une soupe économique, distribuée deux fois par jour. J’ai passé parmi ces campements-là. J’ai caressé les enfants — déjà tristes — que me tendaient les mères. Et souvent, au passage, des hommes et même des femmes ont découvert pour moi telle plaie affreuse, ou telle mutilation dont la sauvagerie eût effrayé un cannibale : les Grecs avaient fait cela ; — oui ! les Grecs, réguliers ou irréguliers, et, parfois, sur l’ordre de leurs chefs…
Mais les misères musulmanes se portent en silence. Et je l’ai dit, Stamboul, dévasté, affamé, et occupé, — occupé à l’anglaise ! — continue d’étonner ses hôtes par son irréprochable et splendide dignité [6]. »
Nous aurions souhaiter que toutes les victimes civiles de la Première Guerre mondiale dans l’Empire ottoman, puis de la guerre de libération nationale turque — et surtout leurs descendants —, eussent la même dignité !
Le débarquement grec, l’élément fédérateur
Quoi qu’il en soit, dès le mois de mai 1919, le débarquement grec cristallisa les différents patriotes turcs, au premier rang desquels Mustafa Kemal (Atatürk). Ce dernier se préparait depuis l’automne 1918. En mai 1919, il débarqua à Samsun pour prendre la tête de tous les Turcs décidés à se battre pour leur survie et leur dignité, et notamment les officiers qui cachaient des armes et des munitions depuis l’armistice.
Il bénéficia dès juin 1919 d’armes italiennes, grâce à ses relations personnelles avec le comte Carlo Sforza, haut-commissaire à Istanbul, puis ministre italien des Affaires étrangères ; d’un soutien matériel soviétique, à partir de 1920 ; puis de munitions et d’armes françaises, à partir de décembre 1920 (un peu) et bien plus encore dès septembre 1921.
Une guerre de religion ?
L’armée grecque a été beaucoup trop douce dans la répression. Moi qui ne suis pas un militaire, mais un ecclésiastique, j’aurais voulu que l’on exterminât tous les Turcs, sans en laisser un seul. »
Propos de l’archevêque grec de Nicée (Iznik) Mgr Vassilios à Maurice Gehri, délégué du Comité international de la Croix-Rouge
« Mission d’enquête en Anatolie (12-22 mai 1921) »
Revue internationale de la Croix-Rouge, 15 juillet 1921, p. 726.
Pour autant, cette guerre ne fut pas, menée du côté turc comme une guerre de religion, et les chrétiens intelligents de Turquie l’ont parfaitement compris. C’est ainsi qu’un des principaux soutiens financiers du mouvement kémaliste fut Berç Keresteciyan (Arménien grégorien), directeur général de la Banque ottomane (de 1914 à 1927), futur député (sans étiquette) d’Afyon (1935-1946). De même, les sénateurs Aram Efendi (Arménien catholique, bientôt kémaliste) et Süleyman al-Boustani (maronite, ancien ministre ottoman de l’Agriculture et du Commerce, de janvier 1913 à novembre 1914) ont cosigné, avec leurs collègues musulmans, l’appel des sénateurs ottomans contre les crimes de guerre grecs et la propagande diffusée par Athènes et ses amis. Hostile, dès avant l’émergence du mouvement kémaliste, à la politique grecque de conquête, l’archevêque Grégoire Zervoudakis fut élu patriarche œcuménique en 1923 [7]. Comment ne pas citer, aussi, la création du patriarcat turc-orthodoxe, au printemps 1922 — par des fidèles se réclamant des tribus turques converties à l’orthodoxie.
Encore aujourd’hui, quatorze églises catholiques, deux églises orthodoxes et deux églises protestantes (au nord de la ville et dans le quartier de Buca) sont toujours ouvertes à Izmir — dans un contexte plus général de vitalité du catholicisme en Turquie. Par comparaison, toutes les mosquées historiques d’Athènes ont été soit détruites, soit transformées en églises ou en bâtiments profanes après la révolte de 1821. A noter que l’unique mosquée existant dans cette ville a été inaugurée en 2020, après un siècle de tergiversations !
Cette rage destructrice des Grecs s’est retrouvée intacte pendant la débâcle grecque d’août-septembre 1922. Le 26 août, Kemal (Atatürk) lance la Grande offensive de reconquête ou « Büyük Taarruz » en turc. Malgré les stocks cachés en 1918-1919 et l’aide extérieure, l’armée turque était légèrement en infériorité à la veille de la reconquête : par exemple, 2 864 mitrailleuses (toutes catégories confondues) contre 4 419 côté grec ; et 323 canons face à 418 [8]. Cela est dû à l’ampleur du soutien matériel britannique, décidé (contre un large secteur de l’opinion et contre une partie même du gouvernement, en particulier Winston Churchill) par le Premier ministre David Lloyd George qui dut finalement présenter sa démission après ce fiasco hellénique. Notons que le même Lloyd George déclarait en 1936, à propos d’Adolf Hitler : « C’est un meneur d’hommes né, une personnalité magnétique, dynamique, avec des intentions nobles, une volonté décidée et un cœur sans effroi. » (David Lloyd George, « I Talked to Hitler », Daily Express, 17 novembre 1936) !
Le génie militaire de Kemal (Atatürk), ajouté au courage du soldat turc, à l’excellence de l’encadrement et à l’incompétence côté grec, a provoqué la débâcle hellénique. La victoire fut écrasante, mais chèrement acquise. Lord Saint-Davids, administrateur de la compagnie (britannique) de chemin de fer Izmir-Aydın, a ainsi déclaré :
C’est un bonheur que les soldats grecs ne soient pas restés à Smyrne. Il aurait même fallu, avant leur expulsion, que leurs actes fussent soumis au contrôle d’observateurs et d’officiers anglais. Si cette mesure de précaution avait été prise, jamais les Grecs n’auraient osé faire ce qu’ils ont accompli. C’est un fait que, dans leur retraite, ils ont brûlé Aïdin et Nazli ; ils ont incendié tous les villages qu’ils traversaient ; ils ont pillé les maisons des particuliers et tué tous ceux qui tentaient de leur résister. Circonstance aggravante : ils ont agi ainsi simplement dans l’intention de nuire. Les rapports que nous avons reçus déclarent que tous ces actes ont été commis systématiquement par les troupes grecques régulières, en vertu des ordres qui leur avaient été donnés et qu’ils ont été commis par la rage d’hommes qui savaient ne pouvoir garder le pays.
Un autre fait, a ajouté lord Saint-Davids, que je regrette de n’avoir pas vu mentionné dans la presse, c’est que les Grecs ont arrêté à Smyrne et déporté à Athènes un certain nombre de notables Turcs. En définitive, les soldats grecs ont été aussi avides de meurtres et de rapines qu’ils avaient été lâches au combat [9]. »
De même, Lynn Scipio, professeur au Robert College d’Istanbul de 1912 à 1943, note dans ses Mémoires que les forces grecques « prirent le temps de mettre le feu aux nombreux villages turcs, aux champs de céréales — et à tout ce qui pouvait brûler [10]. » Nous aimerions voir plus souvent un tel souci de vérité, dans les milieux protestants des deux rives de l’Atlantique.
Il serait également souhaitable que les informations recueillies sur place par la journaliste genevoise Noëlle Roger, épouse du grand anthropologue Eugène Pittard, soient mieux connues en Suisse, aujourd’hui :
Certains diplomates et certains journalistes, que ne vont-ils visiter, par exemple, Vourla [Urla], à 50 kilomètres de Smyrne, entre deux collines tapissées de vigne et tout proche de la mer? De cette bourgade, il ne reste rien. Pas une maison ne fut épargnée. Les murs sont rasés si près du sol qu’on a peine à se figurer qu’un tel bouleversement soit l’œuvre du feu. On dirait une ville pilonnée avec méthode. Elle fait songer aux villages des environs de Verdun. Seulement, ici, on ne s’est pas battu ; ce sont les troupes grecques en retraite qui ont supprimé Vourla [11]. »
Suisses eux aussi, les enquêteurs de la Croix-rouge Georges Haccius et Henri Cuénod, firent le même constat. Parmi tant d’exemples, celui de la ville de Salihli :
Notre tournée dans la ville fut aussi navrante et décevante que la précédente. De 2 200 habitants, il n’en reste pas 200 [12]. » Nous entendons rarement ceux qui se réclament de la Genève internationale citer ce rapport. Pourquoi ?
Ce ne sont pourtant pas les confirmations qui manquent. Ainsi, le journaliste René Marchand donne comme statistiques « plus de 200 000 maisons incendiées, dans la seule région du nord-ouest » ainsi que « plus de 20 millions de pieds de vigne déracinés par les Grecs, sans parler du cheptel à peu près exterminé [13]. »
Mieux encore, la Grèce elle-même a dû reconnaître ses crimes, par l’article 59 du traité de Lausanne :
La Grèce reconnaît son obligation de réparer les dommages causés en Anatolie par des actes de l’armée ou de l’administration helléniques contraires aux lois de la guerre.
D’autre part, la Turquie, prenant en considération la situation financière de la Grèce telle qu’elle résulte de la prolongation de la guerre et de ses conséquences, renonce définitivement à toute réclamation contre le Gouvernement hellénique pour des réparations. »
Malgré tout cela, malgré cette dette — payée par une simple déclaration —la Turquie s’est reconstruite. Kemal Atatürk a même accepté la main tendue en 1928 par E. Venizelos, l’ex-meneur de l’expansionnisme grec, qui voulait désormais reconstituer l’Empire byzantin par une confédération turco-grecque respectueuse des États et des majorités ethniques.
L’actuel gouvernement grec — qui excelle dans les rhétoriques ultra-nationalistes et les provocations depuis plusieures années — tourne le dos à l’héritage de Venizelos tel qu’il était dans les dernières années de sa vie. Pour combien de temps ?
Références
[1] Elle « n’a rien de sérieux » et le colonel qui l’a créée « ne jouit de la confiance de personne à Smyrne » (Service de renseignements de la Marine, Turquie, n° 790, 7 juin 1919, pp. 1-2, Service historique de la défense, Vincennes, 1 BB7 232). Merci à l’historien Maxime Gauin pour ce document.
[2] Maxime Gauin, “Revisiting the Fire of Izmir”, Journal of South Asian and Middle Eastern Studies, XLI-1, automne 2017, pp. 31-53.
[3] Berthe Georges-Gaulis, Le Nationalisme turc, Paris, 1921, p. 47.
[4] Maurice Gehri, « Mission d’enquête en Anatolie », Revue internationale de la Croix-rouge, 15 juillet 1921, p. 723.
[5] Ibid., p. 733.
[6] Claude Farrère, « La Turquie ressuscitée — Choses vues », Les Œuvres libres, décembre 1922, p. 55.
[7] Alexios Alexandris, « The Constantinopolitan Greek Factor during the Greco-Turkish Confrontation of 1919-1922 », Byzantine and Modern Greek Studies, VIII-1, 1983, p. 158.
[8] George Gawrych, The Young Atatürk. From Ottoman Soldier to Statesman of Turkey, Londres-New York, I. B. Tauris, 2013, p. 193.
[9] « Grave réquisitoire d’un lord anglais contre l’armée grecque », Le Petit Parisien, 27 septembre 1922, p. 3.
[10] Lynn A. Scipio, My Thirty Years in Turkey, Rindge, Richard R. Smith Publisher, 1955, p. 179.
[11] Noëlle Roger, En Asie mineure. La Turquie du Ghazi, Paris, Fasquelle, 1930, pp. 212-213.
[12] Rodolphe Haccius et Henri Cuénod, « Mission en Anatolie », Revue internationale de la Croix-rouge, novembre 1922, p. 965.
[13] René Marchand, Le Réveil d’une race, Paris, La nouvelle société d’édition, 1927, p. 84.