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Fête de la Victoire du 30 août – 30 Ağustos Zafer Bayramı

C’est à la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, que l’empire ottoman s’effondrait. Plus de 4 millions de musulmans et de juifs ottomans et près d’un million de chrétiens ottomans périrent ou furent déplacés. En 1919, la Grande-Bretagne, la France, la Grèce, l’Italie et l’Arménie envahirent la Turquie pour y établir leurs propres colonies, nettoyant et déplaçant de manière ethnique les populations musulmanes et juives restantes.

Les négociations de paix aboutissent au Traité de Sèvres, signé le 10 août 1920. Entre-temps, ce qui reste de l’empire a basculé dans l’anarchie. Le dernier sultan, Mehmed VI, tente de reprendre la main face à une partie de son armée, commandée par des officiers nationalistes sous la férule du général Mustafa Kemal, héros de la bataille de Gallipoli (1915). Depuis mai 1919, l’armée grecque occupe Izmir, où elle consolide ses positions. L’Arménie qui à proclamé son indépendance à la suite de la chute de l’empire tsariste, émet des revendications sur les vilayets de l’est anatolien peuplés en grande majorité par des musulmans.

La signature de Sèvres achève de mettre le feu aux poudres. Les nationalistes de Kemal dénoncent le traité qui affrontent à la fois les Grecs, les Italiens, les Français en Cilicie (au sud de l’Anatolie), les Arméniens, les Géorgiens. S’ils parviennent à repousser les Arméniens et les Géorgiens, ils se retrouvent en difficultés face aux Grecs, qui s’enfoncent au cœur de l’Anatolie. Comme pendant les guerres balkaniques en 1912-1913, l’armée hellénique se distingue par de terribles atrocités, un véritable nettoyage ethnique ayant pour but de changer la composition démographique des territoires conquis. Nombreux ont été ceux qui, à l’époque, ont dénoncé ses crimes contre l’Humanité, à l’instar de Lord Saint-Davids, originaire de Grande-Bretagne pourtant allié des grecs, dont les propos ont été rapporté par la presse (voir : « Grave réquisitoire d’un lord anglais contre l’armée grecque », Le Petit Parisien, 27 septembre 1922, p. 3 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6051544/f3.item (ou cliquez sur la première et la deuxième partie), ou encore des témoins oculaires tels que Berthe Georges-Gaulis, écrivain journaliste française (voir : Berthe Georges-Gaulis, « En Anatolie la bataille et la retraite d’août et septembre 1922 », La Revue Orient & Occident No. 13, 15 janvier 1923)  et la Genevoise Noëlle Roger, épouse du célèbre  l’anthropologue et ethnographe Eugène Pittard, qui a enquêté sur place (voir : Noëlle Roger, « En Asie mineure », Paris, Fasquelle, 1930, pp. 208-218).

Les soldats grecs de la garnison ont mis le feux avec des bidons de pétrole préparés d’avance, le 5 et le 6 septembre, avant de s’enfuir. Les pompiers turcs ont essayé de l’éteindre. Ils furent massacrés. Les habitants se réfugiaient dans la montagne. Mais ceux qui étaient dans les jardins de la plaine n’eurent pas le temps et furent massacrés. D’autres brûlèrent dans leurs maisons. Il y a eu 1.800 victimes. »

Noëlle Roger, romancière et journaliste suisse
En Asie mineure, Paris, Fasquelle, 1930

C’est dans ce contexte que, le 19 mai 1919, Mustafa Kemal Atatürk, débarque dans la ville de Samsun sur la mer Noire pour rallier le peuple à la lutte pour une nation turque. C’est dans le cadre de la « Grande offensive » (« Büyük Taarruz » en turc), commencée quatre jours plus tôt, que le 30 août 1922, l’armée turque, composée de près de 30 groupes ethniques, sous le commandement d’Atatürk, gagna la bataille de Dumlupinar contre les forces d’invasion grecques. Cette victoire en amenant d’autres, c’est finalement le 29 octobre 1923, que les habitants d’Anatolie déclarèrent leur indépendance en tant que République turque. Dans son discours sur l’état du pays, Atatürk concluait son discours par ces paroles : « Ne mutlu Türküm diyene » (« Heureux est celui qui se dit être Turc »), en mettant l’accent sur la solidarité dans la diversité fondée sur la nouvelle citoyenneté nationale.

La Guerre d’Indépendance turque a eu un impact au-delà de la Turquie ; elle fut un modèle pour les peuples avides de se débarrasser de la tutelle des puissances coloniales. Le professeur Halil Inalcik, décédé le 25 juillet 2016, s’exprimait sur ce point de vue en ces termes:

Les victoires de Mustafa Kemal Atatürk contre le colonialisme ont déstabilisé l’Occident, car elles ont créé un précédent susceptible de miner la domination occidentale à l’échelle mondiale. Les dirigeants de l’Inde et de la Chine, dont les pays étaient devenus des colonies exploitées à souhait par l’Europe, suivaient discrètement et attentivement la lutte d’indépendance turque contre les puissances occidentales. »

Ce sont les Arméniens qui allumèrent l’incendie en abandonnant leur quartier », Le Matin, 22 septembre 1922, p. 1

Ce sont les Arméniens qui allumèrent l’incendie en abandonnant leur quartier », Le Matin, 22 septembre 1922, p. 3-8 (PDF)

« Dans les décombres de Smyrne — Ce sont les Arméniens qui allumèrent l’incendie en abandonnant leur quartier », Le Matin, 22 septembre 1922, p. 1)

Après s’être retirés de la Première Guerre mondiale avec des résultats mitigés, les Britanniques ne voulaient plus envoyer de soldats supplémentaires pour soutenir l’occupation grecque de l’Anatolie occidentale, bien que la Grande-Bretagne ait armé et encouragé les Grecs à l’envahir et à l’occuper en 1919. Dès 1922, l’armée hellénique fut tenue pour seule responsable de la dévastation, entre autres de la “perle de la Mer Égée”, la ville d’Izmir  (voir : “Revisiting the Fire of Izmir”, Journal of South Asian and Middle Eastern Studies, Vol. 41, No. 1 – 2017, par l’historien français Maxime Gauin sur l’incendie volontaire de la ville d’Izmir par les Arméniens (voir :  « Dans les décombres de Smyrne — Ce sont les Arméniens qui allumèrent l’incendie en abandonnant leur quartier », Le Matin, 22 septembre 1922, p. 1) , ou encore “Atrocités grecques en Turquie”, ministère de l’intérieur, direction générale des immigrés, second livre en complément au rapport de la Mission Interallié – Constantinople, 1921) et des nombreux massacres qu’elle avait causée avec l’aide des milices arméniennes sur la population de l’ouest anatolien lors de son occupation brutale comme l’atteste, entre autres, l’accablant rapport de la commission d’enquêtes en Anatolie de la Croix-Rouge présidée par le Suisse Maurice Gehri (Maurice Gehri, « Mission d’enquête en Anatolie (12-22 mai 1921) », Revue internationale de la Croix-Rouge, 15 juillet 1921, pp. 721-735).

La mission est arrivée à la conclusion que des éléments de l’armée grecque d’occupation poursuivaient depuis deux mois l’extermination de la population musulmane de la presqu’île. Les constatations faites — incendies de villages, massacres, terreur des habitants, coïncidences de lieux et de dates — ne laissent place à aucun doute à cet égard. Les atrocités que nous avons vues ou dont nous avons vu les traces, étaient le fait de bandes irrégulières de civils armés (tchéti) et d’unités encadrées de l’armée régulière ».

Maurice Gehri, délégué du Comité international de la Croix-Rouge
« Mission d’enquête en Anatolie (12-22 mai 1921) »
Revue internationale de la Croix-Rouge

La Grande-Bretagne, confrontée à une opinion publique lasse de la guerre, tenta alors de mobiliser une armée musulmane indienne pour aider les Grecs à combattre les Turcs, comme elle l’avait fait avec les Australiens et les Néo-Zélandais lors de la campagne de Gallipoli. Cependant, les dirigeants indiens, Jawaharlal Nehru et Mahatma Gandhi, considéraient la lutte turque comme une leçon à retenir qui sera considérée par ces derniers comme un signal précurseur du mouvement indépendantiste indien contre la Grande-Bretagne. Nehru et Gandhi lancèrent le « mouvement de non-coopération » et s’opposèrent avec succès aux plans belliqueux de la Grande-Bretagne.

En fin de compte, on peut dire que la vision d’Atatürk pour le peuple turc fut perçue comme un message de responsabilisation, d’indépendance et de souveraineté aux peuples asiatiques. L’Inde gagna son indépendance contre la Grande-Bretagne ; la Chine suivi en se libérant des capitulations et du colonialisme.

Les médias des pays colonialistes de l’époque critiquèrent Atatürk et la nouvelle République turque arguant que le « dictateur » encourageait des mouvements indépendantistes similaires en Indonésie et en Asie centrale et avait inspiré, entre autres, des souverains comme l’afghan Amanullah Han ou encore le Shah Reza Pahlavi d’Iran. Atatürk avait répondu à ces médias d’une manière on ne peut plus concise :

La souveraineté inconditionnelle appartient au peuple ».

C’est grâce à l’inestimable contribution de Mustafa Kemal Atatürk que la victoire du 30 août 1922, acquise il y a 97 ans, symbolise encore aujourd’hui les bases d’une République de Turquie laïque et démocratique qui seront actées un an plus tard par le Traité de Paix de Lausanne.

Visionnaire et gestionnaire exceptionnel, Mustafa Kemal Atatürk, nous a légué une œuvre magnifique que nous nous devons, à force de ténacité et malgré des temps difficiles, protéger et en assurer la pérennité.

La victoire du 30 août 1922 n’est pas seulement l’un des faits les plus importants de l’histoire de la Turquie :  ce pas historique est également la fête de toutes les nations opprimées désireuses de liberté et déterminées à vivre avec dignité et leur indépendance.

Tout en réaffirmant notre engagement à préserver les acquis et les valeurs républicaines, nous souhaitons une excellente Fête de la Victoire du 30 août à tous nos concitoyens et amis.


L'experience militaire acquise durant la campagne des Dardanelles (1915-1916) fut cruciale lors de la Guerre d'Indépendance. Ici des soldats et officiers ottomans à Gallipoli.
Mustafa Kemal Atatürk, peu avant la bataille de Dumlupinar.
Mustafa Kemal (Atatürk) inspectant les soldats de l'unité "Kocaeli" de Khalid Pacha à Geyve Boğazı.
Après la victoire, visite de Mustafa Kemal Atatürk aux officiers de la 15ème Division - 1924
Aéronef grec et son personnel durant la guerre gréco-turque
Infanterie turque dans les tranchées
Mustafa Kemal et İsmet Pasha (Inönü), suivis par le colonel Sarroux et le député Franklin Bouillon, inspectent une unité turque peu avant la reconquête d'Eskişehir j au début de juin 1921, ...alors que les Français étaient toujours alliés avec les forces d'occupation !
Canons de campagne grecques Schneider-Canet en action lors de la bataille d'Eskişehir, juillet 1921
Dans leurs retraites l'armée grecque appliqua la politique de la terre brûlée. Alaşehi, comme de nombreuses autres villes, fut incendiée, une partie de ses habitants massacrés le 4 septembre 1922. La Croix-Rouge internationale diligentera une commission d'enquête sur ces crimes de guerre.
Prisonniers de guerre au camp d'internement de Kırşehir. De gauche à droite: Colonel Dimitrios Dimaras (commandant de la 4ème division), le Général Nikolaos Trikoupis (commandant du 1er Corps, le Colonel Adnan ou Kemaleddin Sami, le General Kimon Digenis (commandant du 2ème Corps) et le Lieutenant Emin.
Prisonniers de guerre. Ici des officiers grecques - 1922
Mustafa Kemal Atatürk discutant d'un projet de mémorial au "soldat inconnu" à Dumlupinar avec le Maréchal Fevzi Çakmak, Kazım Karabekir Pacha et Kemalettin Sami Pacha - 30 août 1924

Ulu Önder Mustafa Kemal Atatürk’ün gerçekleştirdiği, laik demokratik Cumhuriyetimizin inşa edilmesinin alt yapısını hazırlayan ve ulus olarak kurtuluşumuzu simgeleyen Dumlupınar’da kazanılan muhteşem zaferin, 97. yılını kutluyoruz. İşgal birliklerinin ülke sınırlarını terk etmesi daha sonra gerçekleşse de, 30 Ağustos sembolik olarak ülke topraklarının geri alındığı günü temsil eder. Zafer’den dört gün evvel başlatılan “Büyük Taarruz” ile ilgili tarihsel gelişmelerini yazar, konuşmacı ve uzun yıllar Türk Amerikan Dernekleri Federasyonu Kongre Başkanlığını yapan Kaya Boztepe’nin makalesinden öğrenebiliriz.

Bilelim ki, kazandığımız başarı ulusun kuvvetlerini birleştirmesinden ileri gelmiştir.

Aynı başarıları ileride de kazanmak istiyorsak, aynı temele dayanalım ve aynı yolda yürüyelim».

Gazi Mustafa Kemal Atatürk (1923)

26 Ağustos 1922’de Afyon Kocatepe’de başlayan Büyük Taarruz, 30 Ağustos’ta Dumlupınar Meydan Muharebesi zaferi ile sonlanmıştır. Bu zaferden sonra da İngiliz piyonu Yunan ordusu 9 Eylül’de, İzmir’de denize dökülmüştür. Sonra da Türkiye Cumhuriyeti kurulmuş ve bizlere emanet edilmiştir.

Ulu önderimiz Mustafa Kemal Atatürk, olağanüstü yönetsel dehasıyla görkemli bir eser yarattı ve bizlere armağan etti. Hepimiz bu eserin parçalanmadan bir bütün olarak korunması için çalışıyoruz.

Bu mükemmel eseri laik, demokratik Cumhuriyetimizi koruma konusundaki taahhüdümüze bağlılığımızı bir kere daha teyit ederek; bizlere bağımsızlığımızı armağan eden ulu önder Mustafa Kemal Atatürk ile onun emrinde, güzel ülkemizin kurulması için kanlarını ve canlarını veren tüm şehitlerimizi ve gazilerimizi, hasretle anarken, şükranlarımızı sunuyoruz.

Tüm vatandaş ve dostlarımızın 30 Ağustos Zafer Bayramı’nı en içten dileklerimizle kutlarız.

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26 août 2019 - Cat. Accueil, Articles, Histoire

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