Préambule
Le 2 avril 2023, les Genevois(es) seront appelé(e)s à s’exprimer pour renouveler les organes exécutif et législatif du Canton.
Pour cette nouvelle législature, quatre magistrats sortants parmi le 23 candidat(e)s provenant de treize listes sont en lice pour le premier tour de l’élection au Conseil d’Etat; ce ne sont pas moins de 691 personnes réparties sur 12 listes — un record comparé aux élections cantonales de 2018 — qui se présentent pour le Grand Conseil.
Des partis bien ancré dans le paysage politique comme Ensemble à gauche (7,83% des suffrages en 2018), l’UDC (7,32%), le Centre (10,71%) ou le MCG (9,43%) pourraient ne pas passer le quorum des 7%. Ces élections ont aussi la particularité de voir de nouveaux partis ou formations présenter également des candidat(e)s : on notera, le candidat de l’Elan radical Roland-Daniel Schneebeli (ancien PLR), et deux anciens conseillers d’Etat, Luc Barthassat (CIVIS et ex-PDC) et Pierre Maudet (Libertés et justice sociale et ex-PLR), qui ont chacun fondé leur propre formation.
Non à la turcophobie !
A l’heure de voter, la communauté des Genevois d’origine turque, forte de plus de 5 500 votants, nous a demandé de questionner les candidat(e)s sur des sujets qui n’ont pas forcément été abordés lors de la campagne électorale. Une des préoccupations – pour ne pas dire « contrariétés » – est la turcophobie latente, voir affichée, de certain(e)s candidat(e)s.
Plus que lors des précédentes législatures, celle de 2018-2023 a été l’objet de résolutions (ou encore de motions au sein du Conseil municipal de la Ville de Genève) pour le moins tendancieuses malgré des titre aguicheurs, souvent déposées en urgence et sans débats dignes de ce nom – débats qui devraient être contradictoires – et où le droit à la parole des Suisses d’origine turque est systématiquement bafoué.
Nous nous efforçons toujours d’éclairer nos élu(e)s sur la problématique des sujets complexes ainsi « abordés » au travers, entre autres, de courriers dont les argumentaires sont toujours référencés. A titre d’exemple, nous vous soumettons deux articles, l’une sur la résolution R-879 du Grand-Conseil et l’autre, sur la motion M-1261 du Conseil municipal de la Ville de Genève.
Si nos éclairages font souvent l’objet de remerciements, nous notons qu’à de très rares exceptions, les signataires et les votants de ce genre de résolutions et motions restent muets devant nos arguments ! Est-ce la peur du débat ? Par dédain du dialogue ? Et pourtant, on ne cesse de répéter que …
« La démocratie c’est le dialogue »
Brigitte Nyborg, femme politique danoise dans la série Borgen
Rappelons également que notre constitution n’a pas donné compétence aux politiciens et aux élus d’écrire, entre autres, l’Histoire, encore moins de la déformer pour servir des causes douteuses et au demeurant préjudiciables à l’intérêt cantonal ou encore nationale.
C’est partant de ce fondement que nous avons soumis aux candidat(e)s un questionnaire à choix multiple dans le but d’éclairer les Genevois d’origine turque et leurs amis qui ont souhaités connaître les points de vue des postulant(e).
Enfin, pour aider notre électorat à mieux cibler les candidat(e)s qui sont sensibles ou non à nos préoccupations, nous avons réalisé une analyse interactive qui identifie ces derniers par partis politiques et selon leurs positions aux différentes résolutions et motions anti-turques de ces dernières années, à savoir les résolutions R-879, R-1005, R-936, R-271 et les motions M-1261, M-759.
Comme lors de chaque élection – qu’elle soit cantonale ou municipale – nos membres, qui sont fermement décidés à soutenir les candidat(e)s qui ont un profil correspondant à leurs sensibilités, seront informés de leurs réponses via notre site internet, lors de réunions et par voie de Newsletters de recommandations de vote.
Au-delà des sensibilités politiques de nos membres et amis, notre devoir d’information ; voici nos recommandations :
Suite aux diverses réunions, aux échanges que nous avons eus avec les candidat(e)s, aux réponses qu’ils/elles ont donné(e)s à notre questionnaire (indépendamment de leurs réponses, nous tenons ici à les remercier pour leurs contributions) et à l’analyse faite quant à leurs positionnements sur les différentes résolutions et motions passées, nos recommandations de vote sont les suivantes :
LES SOCIALISTES – PS — Liste N° 1
Depuis plus de 15 ans, le Parti socialiste genevois adopte une politique de plus en plus hostile à l’égard de la communauté turque. Est-ce le fruit d’un amalgame entre l’autoritarisme du Président Recep Tayyip Erdogan et un « Turkey Bashing » insidieux ? C’est une question qui sera soulevée le moment venu. En attendant, force est de constater que notre électorat se détourne de plus en plus du PS genevois.
Au regard, des résolutions et motions citées plus haut, nous constatons que 14 candidat(e)s socialistes au Grand Conseil ont été, par le passé, les instigateurs ou les promoteurs de celles-ci.
Dès lors, nous recommandons de ne pas les soutenir.
NE MÉRITE PAS NOTRE CONFIANCE :
- APOTHÉLOZ Thierry (également candidat au Conseil d’Etat)
- BAILLON Glenna (BAILLON-LOPEZ QUINTEROS)
- CARASSO Grégoire
- CHIARADONNA Denis
- DEONNA Emmanuel
- ESTEBAN Diego
- GAVILANES Amanda
- HOLENWEG Pascal
- MARTI Caroline
- MUSSA Ahmed (Youniss)
- RIELLE Jean-Charles
- STRASSER Léna
- THÉVOZ Sylvain
- VALIQUER GRECUCCIO Nicole
LES LIBÉRAUX-RADICAUX GENÈVE — PLR – Liste N° 2
Les Suisses d’origine turque ont toujours joui d’une relation privilégiée avec le PLR, que cela soit à l’échelle du pays ou encore au niveau cantonal. Nos liens sont basés sur la confiance, le dialogue et la compréhension. L’approche pragmatique que déploie le PLR à nos préoccupations et sollicitude y est certainement pour beaucoup.
Dans le cadre de ces élections, plusieurs de leurs candidats nous ont spontanément sollicité et invité aux réunions du parti où nous avons pu dialoguer d’une manière ouverte et constructive. Contrairement à certains autres partis, le PLR est à l’écoute des Suisses d’origine turque. Leurs candidats méritent notre confiance.
Le PLR Suisse s’est toujours évertué à maintenir un haut degré de dialogue avec l’ensemble de la communauté turque. A l’écoute de nos préoccupations et à nos points de vue, le PLR – que cela soit au niveau cantonale ou suisse – a su gagner notre confiance. Sur des questions complexes, ses membres n’hésitent pas à nous questionner et c’est dans un esprit d’ouverture et d’une manière constructive que nous interagissons.
Conscient(e)s aussi bien de leurs prérogatives et des limites qui sont imposées dans le cadre de leurs fonctions (notamment le principe qui veut que ce n’appartient pas aux assemblées municipales ou cantonales de prendre position sur des questions internationales), les candidat(e)s PLR, dans leur grande majorité méritent notre confiance.
Nous vous invitons à soutenir tout particulièrement les candidat(e)s qui nous sont soit connu(e)s, soit chaudement recommandé(e)s par notre comité, nos membres ou encore nos amis.
À SOUTENIR :
- ALDER Murat Julian
- CUBIZOLLE Cédric
- MALEK-ASHGAR Patrick
- HILTPOLD Anne
- BENHAÏM Gary
- KIRAL Muhittin
- BURRI Rémy
- NICOLLIER Pierre
- GENECAND Adrien
- OPPIKOFER Thierry
Si à notre connaissance, aucun(e) candidat(e) PLR n’a soutenu les résolutions ou les motions que nous avons mentionnées plus haut, nous avons des doutes avérés sur la sympathie que les personnes suivantes pourraient nourrir ou non à notre égard.
NE MÉRITE PAS NOTRE CONFIANCE :
- FISS Joëlle
Son article, « L’Arménie incomprise et abandonnée », paru dans Le Temps en janvier de cette année, nous avait sidéré, précisément par l’incompréhension qu’il manifeste. Comment se revendiquer du libéralisme politique et mépriser à ce point la position de la justice internationale ?
Divers impondérables nous avaient empêché de réagir sur le champ avec la précision requise. Notre réponse à ses allégations sont consultables ici. - TARDVERDYAN RUZANNA
Conseillère municipale de la Ville de Genève, qui selon certains de ses collègues soutiendraient des initiatives contre les Turcs et les Azéris.
VERT’LIBÉRAUX — Liste N° 3
Nul doute que les Vert’libéraux genevois — s’ils devaient entrer au Grand Conseil malgré le seuil fatidique des 7% à atteindre — mettront en oeuvre leurs ambitions de se positionner, au-delà des clivages habituels, comme un trait d’union entre la gauche et la droite ; c’est une bonne chose en soi.
Le parti présente 66 candidat(e)s et, dans l’état, peu d’entre eux nous sont encore connus.
Nous noterons juste que le Conseiller national vert’libéral Michel Matter (GE) et co-président du virulent Groupe parlementaire Suisse-Arménie. Lors d’un voyage en Arménie en octobre 2022, Michel Matter avait proféré des propos virulents à l’encontre de l’Azerbaïdjan, qualifiant Bakou d’agresseur alors que c’est l’Arménie qui, malgré quatre résolutions de l’ONU, avait occupé près de 20% du territoire de son voisin pendant 30 ans !
En sa qualité de vice-président des Vert’libéraux depuis 2021, il est à espérer qu’il ne distillera pas sa turcophobie au parti comme l’avait fait, à l’époque Ueli Leuenberger pour les Vert(e)s alors qu’il co-présidait le Groupe parlementaire Suisse-Arménie.
Notons aussi la candidature de Patrick Saudan, ancien PLR, qui fut un des signataires de la résolution R-1005 en octobre 2022 mais qui s’était opposé en 2015 à la motion M-2253) signée par l’ensemble des députés PDC et des députés Verts !
Cette motion enjoignait le Conseil d’Etat d’autoriser la construction d’un “mémorial du génocide arménien“ dans le Parc de l’Ariana. On se souviendra que le Conseil d’Etat, suivant en cela les recommandations du Conseil fédéral, s’opposait à l’édification de ce monument dans un parc si proche de l’ONU, qui avait elle-même exprimé des réserves. Au final, grâce au bon sens de nos amis, la motion fut rejetée. Nous avions relaté cet épisode dans nos recommandations de vote pour les élections municipales genevoises du 19 avril 2015.
LIBERTÉS ET JUSTICE SOCIALE — Liste N° 4
Beaucoup pariaient sur la mort politique de Pierre Maudet. C’était mal le connaître ! On se rappellera qu’à l’élection complémentaire au Conseil d’Etat du 28 mars 2021, il avait créé la sensation lors du premier tour en arrivant deuxième (29 275 voix) sans un parti pour le soutenir et malgré l’affaire qui l’entourait.
Aujourd’hui, son parti, Liberté et Justice sociale, présente 29 candidat(e)s au Grand Conseil et lui-même lorgne le Conseil d’Etat.
Pierre Maudet est une personnalité appréciée par notre direction et par nos membres. A l’époque, nous avions, longuement conversé avec Pierre Maudet dans le cadre de la problématique du funeste « mémorial arménien » de Genève. Il avait fait preuve d’une grande bienveillance à l’égard de nos préoccupations et doléances.
Dans le cadre de sa campagne électorale, nous avons eu l’occasion d’évoquer avec ses colistiers, notre préoccupation et notre lassitude quant au racisme latent qui anime certains postulant(e)s et leur parti. Pierre Maudet nous a exprimé son soutien et a réitéré les principes qui animent son parti par ces mots : « notre mouvement n’entend pas prendre position sur des résolutions et motions parlementaires amenant à condamner tel ou tel fait historique ou à cibler telle ou telle ethnie, quelle qu’elle soit. Notre vocation est d’intervenir sur le champ cantonal, pas fédéral ou international, et de nous concentrer sur les problèmes locaux. »
Aucun(e) candidat(e) de son mouvement n’a été impliqué(e) dans les résolutions ou motions à caractère turcophobe.
Nous avons été également très impressionnés par l’implication et le sens du devoir civique et le parcours de vie hors-norme d’autres candidat(e)s avec lesquels nous avons interagi.
C’est donc sans équivoque aucune que nous vous demandons de soutenir ce mouvement et tout particulièrement les personnes suivantes :
À SOUTENIR :
- MAUDET Pierre
- BALABAN Stefan
- SANGDEL Djawed
LE CENTRE — Liste N° 5
Confronté à des résultats électoraux en baisse depuis de nombreuses années, le Parti démocrate-chrétien (PDC) Suisse avait décidé de changer son nom en « Centre ». Pour les dirigeants du parti, c’était l’occasion de donner le signal d’un nouveau départ et d’abandonner le “C” de chrétien pour mettre fin à une connotation religieuse qui pouvait apparaître aujourd’hui comme un certain handicap.
Le Centre réussira-t-il pour autant la prouesse de traiter les affaires politiques sans le biais du prisme de la religion ? Pour, entre autres, notre fédération qui prônons la laïcité, c’est à espérer mais, au regard de l’historique du Centre genevois, nous avons des doutes. Et ils sont avérés. En effet, sur les 66 candidat(e)s que le Centre présente au Grand Conseil, 8 d’entre eux — qui ont signés ou sponsorisés les motions et résolutions en question — sont connus pour nourrir des sentiments antiturcs.
NE MÉRITE PAS NOTRE CONFIANCE :
- BLONDIN Jacques
- DESFAYES Sébastien
- BIDAUX Patricia (BIDAUX-RODRIGUEZ)
- CHAKER MANGEAT Alia
- GUINCHARD Jean-Marc
- LATHION Jean-Charles
- SAYEGH Souheil
- DE KALBERMATTEN Alain
ENSEMBLES À GAUCHE – SOLIDARITÉS – DAL – PARTI DU TRAVAIL — LISTE N° 6
Conséquence d’un climat apparemment apaisé, la gauche radicale, jadis déchirée entre différents courants et une guerre de personnes, présente 44 candidat(e)s dont certain(e)s nous sont connus pour avoir à plusieurs fois portés des résolutions et autres motions à caractère turcophobe, parfois d’une façon virulente.
NE MÉRITE PAS NOTRE CONFIANCE :
- HALLER Jocelyne
- ZAUGG Christian
MOUVEMENTS CITOYENS GENEVOIS – MCG — Liste n° 7
Historiquement, nous sommes proches du MCG dont bon nombre de postulants aux élections ont répondu avec à notre questionnaire.
Notre électorat n’a pas oublié les courageuses prises de position du MCG que ce soit au niveau du Conseil municipal de la Ville de Genève ou encore du Grand Conseil genevois sur des sujets visant à stigmatiser les genevois d’origine turque.
Pour rappel, emboîtant le pas au PLR et à l’UDC, le MCG s’était opposé, avec succès, à la motion M-2253 portée par l’ex-PDC Guy Mettan (passé maintenant à l’UDC) lors d’une séance du 19 mars 2015 du Grand Conseil, qui exigeait, contre l’avis du Canton et du Département fédéral des affaires extérieures à Berne, d’ériger le “mémorial du génocide arménien” dans le parc de l’Ariana, situé à proximité immédiate des Nations-Unies.
La politique du MCG consistait à éviter toute confrontation entre communautés turque et arménienne à Genève, ne pas prendre parti pour une contre l’autre, et laisser les questions mémorielles aux historiens.
Au fil du temps, cette position semble avoir quelque peu évolué avec des voix discordantes par une minorité au sein du parti. Si nos rapports avec les instances dirigeantes du MCG restent excellents et que nous soutenons ce parti, nous devons néanmoins faire une sélection ad hoc pour les candidatures au Grand Conseil.
À SOUTENIR :
- POGGIA Mauro
- MOREL Philippe
- BÄRTSCHI François
- SORMANI Daniel
- MADANI Amar
- NIETO Alexandre
- BILLET Isabelle
- DE BURRA David
- RHEINER Fabrice
- TEIXEIRA Albano
- GANDER Florian
- SAHILI Skender
À CONSIDÉRER AVEC PRÉCAUTIONS :
- LAURENT Pierre-Alain
- FORESTIER Daniel
- THOME Xavier
- MÜLLER Christian
- DIMIER Patrick
NE MÉRITE PAS/PLUS NOTRE CONFIANCE :
- MAGNIN Danièle
LES VERT-E-S — Liste N° 8
Emmenés par la vague climatique, les Vert-e-s pourront-ils renouveler le score d’il y a cinq ans ? En tout cas, les 74 candidat(e)s du parti s’y attellent.
Sur ces 74 postulant(e)s, une partie nourrit des sentiments adverses à l’encontre des Turcs et de leur pays d’origine. Force est de constater que cette tendance est devenue plus visible au fil du temps, certain(e)s élu(e)s faisant l’amalgame entre le profil, certes autocratique, du gouvernement en Turquie et les concitoyens établis en Suisse.
Par le passé, nous avions interrogé les Vert-e-s sur les résolutions et motions présentés à la va-vite, sans débat aucun ayant trait à la Turquie ou au contexte géopolitique auquel elle est confrontée. Rarement, les Genevois d’origine turque ont été consultés par le parti, ceci malgré nos appels. C’est regrettable pour un parti qui dit se battre non seulement pour l’écologie mais aussi pour l’inclusion et le vivre-ensemble.
Nous avons identifié des candidat(e)s qui nous ont surpris par un engagement volontaire à changer les choses et, d’autres qui ont été — à plusieurs reprises pour certain(e)s — les instigateurs de ces résolution et autres motions discriminatoires à l’égard de notre électorat :
À SOUTENIR :
- BAYRAK Dilara
- ATASSI Lara
- AZZABI Omar
- PETERSCHMITT Léo
NE MÉRITE PAS NOTRE CONFIANCE :
- AMSELLEM Bénédicte (OSSOPOW)
- DE CHASTONAY Marjorie
- DEBIOLLES Sophie
- DE MATTEIS Yves
- ECKERT Pierre
- KHAMIS VANNINI Marta (Julia)
- MACHIAVELLI Marta (Julia)
- MÜLLER SONNTAG Corinne
- BONVIN BONFANT Anne
- BONNY Didier
UDC — Liste N° 10
Au même titre que le PLR, l’UDC Suisse a toujours eu une attitude responsable et non-partisane sur des sujets comme la tentative de la manipulation de l’article 261bis de la norme anti-raciste du Code pénale suisse par les activistes arméniens, ou encore dans l’affaire Perinçek c. Suisse portée devant la Cour Européenne des droits de l’homme à Strasbourg et à laquelle nous avions, d’ailleurs, participé à titre de “tiers intervenant”.
Pour rappel, Yves Nidegger, actuellement Conseiller national UDC et candidat au Grand Conseil, fut l’avocat de notre fédération à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à Strasbourg dans le cadre de cette affaire.
Quant à l’UDC genevoise, elle s’était, à maintes reprises, rangées à nos côtés pour contrer le funeste monument arménien de Genève, considéré comme stigmatisant par la communauté turque, et inopportun par les historiens spécialisés dans l’histoire tardive de l’Empire ottoman.
À SOUTENIR :
- NIDEGGER Yves
- LUSSI Patrick
- IVANOV Christo
- AMAUDRUZ Céline
NE MÉRITE PAS NOTRE CONFIANCE :
- METTAN Guy
(Fervent partisan du funeste “mémorial du génocide arménien” de Genève avec lequel nous avions croisé le fer en avril 20215 lors d’une émission de la RTS intitulé « Génocide arménien: les politiques doivent-ils vraiment s’en mêler? ». Il fut également l’instigateur de la motion M-2253.)
ENSEMBLE À GAUCHE – LISTE D’UNION POPULAIRE — Liste N° 11
Une fois n’est pas coutume : l’extrême gauche genevoise avait abordé cette campagne plus divisée que jamais. Initialement, Ensemble à gauche avait refusé de s’unir à la Liste d’Union populaire.
On se rappellera que lors des élections de 2005 et de 2009, les querelles internes avaient exclu l’extrême gauche durant huit ans du Grand Conseil. Visiblement le pragmatisme des uns a su convaincre la frange la plus hostile à une collaboration. C’était une question de survie pour atteindre le fameux quorum de 7% qui ouvre les portes du Grand Conseil.
Pour le Grand Conseil, la liste commune comprend 61 candidat(e)s et 2 pour le Conseil d’Etat. Certain(e)s nous sont connu(e)s pour leur hostilité et parti pris envers nous pour avoir co-signé les résolutions R-271, R-879, et R-1005.
NE MÉRITE PAS NOTRE CONFIANCE :
- BURGMEISTER Jean
- PREZIOSO BATOU Stéfanie
Nous avions usé d’un droit de réponse pour son papier publié le 4 mai 2021 dans La Tribune de Genève et qui avait directement pris à parti notre Fédération. - BAUD Olivier
- CRUCHON Pablo
- VANEK Pierre
- BATOU Jean
- SAHIN Gazi
En conclusion :
Il aurait été quasi impossible de passer en revue tous les candidat(e)s d’autres partis non cités ici (« Elan Radical », « Civis – Tous Concernés! ». Il incombe à nos membres et amis de faire, de leur côté, une recherche approfondie pour déterminer le profil de chaque postulant(e).
Pour ces élections qui ont un caractère particulier comparées aux précédentes, nous vous suggérons d’utiliser la liste neutre (voir “Option N° 4”, page 17 du fascicule de vote), d’y inscrire le nom et le numéro de la liste du parti que vous aurez choisi et de nommer les candidat(e)s qui sont à même de répondre à vos préoccupations durant la législature 2023-2028. De cette manière, ils auront plus de chance d’être élu.
Voter en connaissance de cause nous lie les uns aux autres en tant que citoyens et citoyennes. En participant à une élection et en donnant notre point de vue, nous contribuons au bon fonctionnement de notre démocratie.
Le fait d’exprimer — au travers de notre vote — notre accord ou notre désaccord avec nos élu-e-s est la garantie que le système politique peut assumer des points de vue différents et résoudre, d’une manière sereine, les divergences. Nous pouvons faire la différence.
Ne faisons pas de l’abstentionnisme le plus grand parti de Suisse ! Votons.
Réactualisé le 28 mars 2023